Humour et poésie caractérisent les trois courts métrages qui précèdent Neige, autour duquel s’articule ce très joli programme de films d’animation pour les très jeunes spectateurs.
Tigres à la queue Leu Leu est un succès de festival, c’est une pépite explosive de 6 minutes qui rend hommage à l’intelligence humaine avec beaucoup d’humour. La petite pousse se déploie dans un univers poétique très personnel, c’est un petit bijou animé en sable et en peinture, la réalisatrice y raconte l’histoire extraordinaire et singulière d’une petite fille qui invente le monde. One, two, tree est aussi une star des festivals, c’est un court métrage burlesque et écolo.
Neige est l’œuvre centrale de ce programme. Le film est produit par les studios Folimage (comme Tigres à la queue Leu Leu et One, two, tree) dont l’exigence artistique et l’indépendance de ton ne se démentent pas au fil des années. Les artisans et techniciens du studio ont constitué au fil de leurs collaborations une équipe artistique dont l’émulation et la mise en commun des talents produisent ce qui se fait de mieux pour le jeune public. Le film a été réalisé en papier découpé. La matérialité des personnages et des décors, l’animation artisanale « à la main » donnent l’âme des productions Folimage. L’histoire de Neige plonge le spectateur dans une langue et une culture inconnues, celles des Inuits. Neige raconte la rencontre avec l’autre dans ce qu’elle a de plus riche : la découverte, la solidarité, le respect malgré la différence. Le message du film est subtilement distillé. Le blanc du décor enneigé est propice à la chaleur humaine. Le film prend son temps et ça fait du bien ! L’étrangeté des situations n’est jamais non plus très loin mais qui a dit que l’on devait toujours pouvoir tout expliquer ?

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